Les amateurs de heavy metal français peuvent une nouvelle fois remercier le label Brennus pour son travail de découverte et de distribution de jeunes groupes talentueux. S’il pouvait les produire et les financer plus que par une simple distribution, ce serait vraiment le paradis, mais cela reste un fantasme pour le moment. Un rêve où les pratiques des années 80, en plus des styles musicaux, reviendraient à la mode. Car ce sont bien ces années là que Toxxic Toyz porte en héritage. Tout d’abord par son nom, évocation directe des "Toxic twins" Steven Tyler et Joe Perry; mais également par l’influence de Bon Jovi et Aerosmith, certainement à l’origine de titres comme "Pretty baby". Pour autant les Toxxic Toys s’inspirent tout aussi bien des classiques rock des années 70 (la fin de Love sincere évoque fortement "Whole lotta love" de Led Zeppelin) que du speed metal et du thrash plus récents. Comment ne pas penser à Megadeth sur l’intro de "Evil’s face" ? Ou bien à Iron Maiden et Edguy en plus glamour sur "Magic kingdom" ? Quant à la voix d’Arvi Kaint, elle s’inscrit dans la droite lignée de celle d’Alice Cooper !
Après une première démo publiée en 2004, cet opus longue durée place le groupe parmi les plus prometteurs du genre. Si les fans de heavy old school ne courent pas forcément les rues dans notre pays, ils ont bel et bien le choix des armes car de plus en plus de formations françaises abordent ce style, avec il faut bien le reconnaitre une réussite variable. Toxxic Toyz se situe clairement dans le haut du panier, avec des compositions solides qui sans être forcément totalement linéaires ne perdent pour autant jamais les classiques de vue. Tous les musiciens assurent avec classe et brio leurs parties, permettant surtout - comme le veut la tradition heavy metal - aux guitaristes d’exprimer la richesse de leur jeu au cours de solos toujours plus prenants.
La musique de Toxxic Toyz parlera avant tout aux fans de heavy et de hard rock, genres dont la culture forme le bagage musical des provençaux. Une pointe de nostalgie dans l’âme, "F.E.A.R" se révèlera un bon moment. Dans le cas contraire une allergie aux modèles employés sur cet album est à prédire.